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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 21:56

Source : Agraalimentation - 03/06/2010


Après les acquisitions d’Arrivé et Marie, qui lui ont permis de dépasser les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, LDC entend réussir l’intégration des ces deux entreprises, avant d’entreprendre d’autres opérations de croissance externe. Le leader français de la volaille, désormais n°2 sur le traiteur, veut accélérer son internationalisation.

C’est un Denis Lambert satisfait qui a présenté les résultats de LDC. Satisfait des acquisitions réalisées en 2009, qui permettent de consolider le marché de la volaille (Arrivé) et de valoriser l’activité traiteur, jusque là fortement axée sur les MDD, avec l’acquisition de Marie.

 
L’international contribue à l’amélioration de la rentabilité
Au-delà de ces deux acquisitions, l’année 2009 a été bonne pour LDC. Pour un chiffre d’affaires de 2,065 milliards d’euros, le groupe a réalisé un résultat opérationnel courant de 92,5 millions d’euros (supérieur aux 80 millions d’euros prévus), soit une marge opérationnelle de 4,5 % (3,2 % en 2009), hors acquisitions d’Arrivé et de Marie. Des résultats liés à un contexte favorable en France et au redressement de l’activité à l’international. C’est cette dernière qui a permis d’améliorer la profitabilité avec 7,4 millions d’euros de résultat opérationnel courant en Pologne (soit une marge de 5,9 %) et une perte de – 0,6 million d’euros en Espagne (contre – 2,2 millions d’euros l’année précédente).

 
Une stratégie de valeur
Sur la volaille, en grande distribution, LDC a fait mieux que le marché sur tous les segments à l’exception du poulet entier, témoignant de la stratégie de valeur du groupe. C’est également une stratégie de valeur que le groupe a déployé en Pologne (120 millions d’euros de CA en 2009). Les volailles entières ne représentent plus que 27 % de l’activité contre plus de 75 % en 2001. Pour l’Espagne (24 millions d’euros de CA en 2009), Denis Lambert entend mener à bien la même évolution.

 
Consolider les acquisitions
Pour 2010-2011, la priorité de LDC sera de consolider les acquisitions d’Arrivé et de Marie. 35 millions d’euros vont notamment être investis sur trois ans sur les sites d’Arrivé (334 millions d’euros de CA en 2009) pour les spécialiser. Denis Lambert veut multiplier la marge opérationnelle courante par deux pour la porter à 3 % pour 2011-2012.
Marie, que le dirigeant veut « rendre plus accessible au plus grand nombre », représente un gros chantier. Les parts de marché sont en baisse : 3,8 % au rayon frais en 2009 contre 5,4 % en 2008 et la perte opérationnelle s’est élevée à 5,7 millions d’euros en 2009 (pour un chiffre d’affaires de 246 millions d’euros). D’où un plan d’économies de 2 millions d’euros, dont le plan social annoncé le 22 avril, qui porte sur 99 postes, à 60 % au siège. Mais LDC croit en la marque, qui remplacera le Gaulois au rayon traiteur pour la fin de l’année. « Notre ambition, c’est de faire de Marie le leader du rayon traiteur », précise Denis Lambert. Le groupe investit également 12 millions d’euros sur le site de Viriat, pour un projet différent de celui de l’ancienne direction, tient-il à préciser.

 
L’avenir de Marie Surgelés
Quant à la filialisation de Marie Surgelés, Denis Lambert a réaffirmé qu’elle n’augurait en rien de l’avenir de l’activité. « Trois scénarios restent possibles, a-t-il précisé. La cession si le redressement risque de pénaliser le frais, une alliance pour augmenter les volumes, ou peut-être une nouvelle famille pour le pôle traiteur si les surgelés sont capables de dégager un niveau de résultat de 3 %. » En tout état de cause, LDC se donne un an à partir de la filialisation « pour y voir clair et savoir où se situent les pertes ». « C’est le frais qui a le plus souffert en 2009 et de beaucoup », a précisé Denis Lambert, qui a pour objectif de revenir à l’équilibre en 2010 et de dégager une marge opérationnelle courante de 5 % d’ici 2011-2013.

 
Demain l’international
A moyen terme, c’est l’international qui retient toute l’attention de Denis Lambert, qui souhaiterait voir le chiffre d’affaires réparti comme tel : 60 % volaille, 20 % traiteur, 20 % international. Pour ce faire, l’activité doit être développée en Espagne, et de nouveaux marchés seront étudiés, à condition de représenter un marché significatif. « Si une acquisition nous rend plus forts en Pologne, on le fera, précise également Denis Lambert. Dès la fin de l’année, il faudra qu’on regarde l’international. »
En attendant, pour 2010, LDC prévoit un objectif de stabilisation de son résultat opérationnel courant en France, « conditionné par l’évolution des prix des matières premières au second semestre », et une progression de l’ordre de 15 % du résultat opérationnel courant tant sur le traiteur que sur la volaille à l’international.



MD

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