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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 19:30

Malgré la revalorisation des tarifs en volaille, LDC souffre de la hausse du coût des matières premières. L’activité traiteur, la plus touchée, voit ses pertes s’aggraver tandis que la rentabilité de la volaille s’effrite. Le résultat opérationnel, à 32,3 M EUR affiche ainsi un retrait de plus de 32 % pour un chiffre d’affaires en progression de 9,2 %, à 1,34 Mds EUR.


LDC a présenté la semaine dernière à la presse des résultats contrastés. Si les tarifs ont été enfin revalorisés sur la volaille, donnant un peu d’air au groupe sarthois, la situation reste problématique sur le traiteur, où les pertes s’accentuent.
Le gros défi de LDC reste bien le traiteur et l’intégration de Marie. Pénalisé par l’incapacité à faire passer des hausses de tarif, ce segment a vu ses pertes s’aggraver au premier semestre de l’exercice. Le résultat opérationnel courant du pôle, de + 0,2 M EUR au 1er semestre précédent, est passé à – 4,5 M EUR. Pour un chiffre d’affaires, à 248,2 M EUR, qui s’est replié de 1,6 %.

Le retour à l’équilibre du traiteur est toujours prévu sur 2012/2013
Denis Lambert, président de LDC, ne revient toutefois pas sur son objectif de retour à la rentabilité sur l’exercice 2012/2013, qu’il estime possible à tenir avec un travail sur le fond de rayon combiné à des progrès sur la productivité. A court terme, LDC prévoit de diviser les pertes par 2 sur le second semestre. Ensuite, « si tout se passe bien, Marie va redevenir bénéficiaire. La situation du pôle historique dépendra des tarifs que l’on pourra passer en MDD », a précisé Denis Lambert.
L’hypothèse d’une cession de l’activité surgelés, un temps envisagée, est totalement écartée.« Avec la filialisation, nous avons une vision plus claire de l’activité. Et le retrait de Maggi offre de bonnes perspectives », a expliqué Denis Lambert. En termes de développement, Marie va s’essayer au marché (difficile) de la pizza surgelée et des bouchées apéritif. Pour rappel, des pâtisseries surgelées sont également lancées sous licence Marie par Boncolac.

Des volumes en baisse, sur des marchés en progression
Selon LDC, c’est l’impossibilité de passer des hausses de tarif suffisantes qui explique ces résultats. A marque, 2 % de hausse ont été obtenues contre 7 % souhaitées, soit un surcoût MP de 16 M EUR. Les actions promotionnelles ont été freinées. Quant aux produits sous MDD, les difficultés sont telles que certains contrats ont été arrêtés. « Cette situation prouve que nous avons bien fait d’acheter Marie », a commenté Denis Lambert. Au global, le pôle traiteur fait moins bien que le marché : les volumes ont chuté de 0,6 % en traiteur frais et 6,4 % en surgelés sur des marchés en hausse de 2,8 % et + 0,8 %.

Volaille : la hausse des tarifs a donné de l’air
Sur la volaille, LDC a présenté une performance globalement positive : les volumes du groupe (MDD inclus), ont progressé de 2,4 % en GMS (HM-SM + HD) sur un marché en très léger retrait (- 0,3 %). « Les revalorisations, dont la dernière a été passée en août, joueront à plein sur le second semestre », a précisé Denis Lambert. Le chiffre d’affaires, à 1 Md EUR, progresse de 11,5 %. En termes de rentabilité, le résultat opérationnel courant décline de 8 %.

Le problème espagnol en passe d’être soldé, la Pologne en forme
A l’international (83,4 M EUR, + 17,8 %), la croissance est toujours soutenue en Pologne, en volumes et en valeur du fait de l’évolution du mix-produit. L’Espagne est, elle, très pénalisée par le recul de la volaille entière au niveau des volumes mais profite, en valeur, du développement des produits élaborés. Le résultat opérationnel courant du pôle passe dans le rouge (-0,3 M EUR contre + 2,8 M EUR à la même période sur l’exercice précédent). Mais LDC souligne que le résultat reste positif en Pologne, même s’il se dégrade, et que les activités en perte en Espagne seront reprises par Alimentacion Natural dans le cadre du partenariat qui se met en place.
LDC est plutôt confiant sur le second semestre. Les matières premières semblent s’être stabilisées, la consommation de volaille résiste et la période de Noël est traditionnellement importante pour les ventes du groupe. LDC anticipe un chiffre d’affaires de 2,75 à 2,78 Md EUR et un résultat opérationnel courant de 80 M EUR pour l’exercice en cours (contre respectivement 2,55 Mds EUR et 88,6 M EUR, un chiffre déjà en retrait par rapport à 2009/2010).

MD

Source Agraalimentation - 01/12/2011

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