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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 08:54

D'après Ouest-France du 21/08/09 :

Des visites guidées permettent au public de percer les secrets du biscuit rond, emblématique de Sablé-sur-Sarthe. Ouvrez grand vos papilles...



 

Reportage

Les papilles des visiteurs sont sous le charme. La biscuiterie La Sablésienne et La Maison du Sablé proposent régulièrement des visites guidées de leurs ateliers de fabrication, pour découvrir les secrets du goût du Petit Sablé et l'histoire de ses origines. Lydie Gache, employée à La Maison du Sablé, invite la famille Thieblemont à déguster le biscuit rond. Alice, 10 ans, attendait ce moment avec impatience. Elle affirme rapidement sa préférence. « Le Petit Sablé au citron est celui que je préfère ! », assure-t-elle. Les saveurs pomme et nature séduisent néanmoins les Meusiens en vacances. La dégustation se poursuit avec les Croq'amours, à la vanille, au chocolat, au café et à la framboise.

Lydie Gache invitera ensuite les visiteurs à se plonger dans l'univers du Petit Sablé. « Tout d'abord, je raconte la légende de la naissance du nom de ce biscuit », explique-t-elle. La marquise de Sablé, se rendant à la cour du frère de Louis XIV, aurait apporté quelques gâteaux de sa région. Son hôte les trouva fort délicieux et décida de les appeler « Petits Sablés » en l'honneur de la Marquise. La guide présente aussi l'entreprise, fondée en 1932 par Pierre Drans, et l'activité artisanale.

Promouvoir les produits du terroir

Bernard Lauer, propriétaire de La Maison du Sablé, tient à ce que le public pénètre dans l'atelier de fabrication. « Nous sommes fiers de ce produit de qualité, partie intégrante du patrimoine local et national, donc nous voulons le présenter, souligne-t-il. On répond aussi à une demande », commente Bernard Lauer. Les clients veulent mieux connaître les produits du terroir, surtout en ces temps de crise et d'incertitude qui favorisent le retour aux valeurs traditionnelles », précise-t-il.

Le chef d'entreprise souhaite développer les visites destinées au public, pour promouvoir le Petit Sablé. « Dès l'automne, j'intensifierai la communication », annonce-t-il. Bernard Lauer a pour ambition de doubler les chiffres de fréquentation de l'atelier. Pour l'année 2009, il attend quelque 2 500 visiteurs.

La biscuiterie La Sablésienne, fondée en 1962 par Monsieur Justier, reprend les visites guidées dès la semaine prochaine. « Le public peut pénétrer dans l'atelier de production artisanale et découvrir l'historique du Petit Sablé », explique Alexandrie Bertras, chargée de clientèle. Les visiteurs peuvent assister à toutes les étapes de la création du biscuit, du pétrissage de la pâte à son emballage. « Les clients sont curieux par rapport à ce produit », commente Alexandrie Bertras. Les Saboliens et touristes de toute la France pourront répondre à beaucoup de leurs interrogations en passant la porte de l'atelier des fabricants locaux.

Prochaines visites : Le 25 et le 28 août à La Maison du Sablé. Inscriptions au 02 43 95 01 72. Tarif : 3,50 €, tarif réduit : 2,70 €. Le 26 août à la biscuiterie La Sablésienne. Inscriptions au 02 43 95 04 53. Tarif : 4 €.

Le Petit Sablé est également en vente à la boulangerie-pâtisserie des P'tits Ponts et Aux saveurs du Maine.

 

Elodie NABOT.

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 17:33

 


D'après un article de Ouest-France paru le 10/08/08 :

"Cocorico sarthois. Le seul agriculteur en France à fabriquer de la glace bio est au nord de la Sarthe, à Cherreau. Il en produit 300 litres par semaine. Délicieux.

 

Le laboratoire de glaces, rutilant neuf, a pris place dans l'ancienne salle de traite du tonton. Celle déjà utilisée par le grand-père. Qui, dit-on, est le premier en Sarthe à avoir acheté des vaches en Hollande.


Valéry, le petit-fils, jeune agriculteur de 40 ans, a hérité de cette graine de pionnier du Perche : il est le seul agriculteur français à fabriquer de la glace et des sorbets. Biologiques de surcroît. L'affaire est familiale. Du côté de Cherreau, près de La Ferté-Bernard. « Quand il me faut du lait pour les glaces, je demande à mon beau-frère de traire », explique Valéry.

Sitôt dit, sitôt fait. Le lait sorti du pis est aussitôt versé dans la machine à pasteuriser. Avec le plus grand soin, côté hygiène. La glace est ensuite passée à -30 °C pour la stabilisation. Quant aux sorbets, ils sont garantis sans lait. Ni protéine animale.


D'où vient cette délicieuse idée ? « Je ne voulais pas faire comme tout le monde, du fromage ou des yaourts. Je préférais un produit plus sympa, explique l'agriculteur. J'ai rencontré un Anglais qui avait commencé l'activité en France. Et qui est reparti. Alors je me suis lancé. » Montant de l'investissement ? Cent mille euros. Intégrés dans le Gaec familial.

Petit hic au départ. « Ça n'intéressait pas les fournisseurs de parfums de livrer un paysan. Je ne faisais pas partie du monde de l'industrie », déplore Valéry, fier et heureux de rester simple. Avec des produits sains. Résultat. Il a été contraint, de choisir sur internet un fournisseur italien. Juste pour mettre la botte à l'étrier. « Aujourd'hui, comme ça marche, les fournisseurs veulent bien me livrer dans la ferme », précise l'agriculteur. Trop tard ! Valéry a choisi une petite association du Perche qui le livre en purée de fruits bio. En pommes notamment. Sa production de glaces et sorbets atteint les 300 litres par semaine, en moyenne. Après seulement un an d'activité.


Cantines et trou normand


«
Je ne fais pas ça pour l'argent, insiste l'ex-salarié qui a repris la ferme de son oncle pour passer plus de temps avec sa femme et ses deux enfants. Mais pour montrer aux enfants qu'il y a de la vie à la campagne et que les agriculteurs ne passent pas tous le pulvérisateur. »

Comme la glace est le royaume des gosses, Valéry se fait un malin plaisir à proposer aux cantines du département un dessert « douceur de lait ». Ce qui permet aussi à l'activité de ne pas rester saisonnière. Tout comme le sorbet pomme qui se consomme essentiellement l'hiver... avec le trou normand (spécialité régionale oblige). Ici, à la ferme de Chantenay, on aime que tout soit du cru. Au maximum. Même l'agence de publicité qui a travaillé sur le produit est implantée à Alençon. Les étiquettes, quant à elles, sont imprimées à Vibraye, tout près.


Valéry a choisi les biocoops, à l'instar du Fenouil, comme circuit de distribution. « Ça reste de taille humaine », se réjouit l'agriculteur qui fait également les foires et les fêtes de villages afin de garder le contact avec ses clients. Qui en redemandent. Pardi.

 

Thierry SOUFFLARD.

 

 

Pratique. Moins de 8 € le pot. Puis tarifs dégressifs pour les collectivités et restaurateurs.

Contacts. Valéry Bourlier. Ferme de Chantenay à Cherreau. Tél. 06 72 12 01 57."

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 13:15

Selon un article publié le 07/07/09 sur le site Capital.fr par Florent Le Quintrec et Michel Rose


PARIS (Reuters) - Le groupe LDC, propriétaire des marques Loué, Maître Coq et Le Gaulois, assure que son pôle volaille ne connaît pas la crise, et qu'il en tire même parti.


"Sur la volaille, on a plutôt un impact favorable. Courant 2008, on avait été contraint de passer des hausses importantes liées à l'augmentation des céréales", a expliqué mardi Denis Lambert, président du directoire de LDC lors d'un entretien accordé à Reuters.

"Une volaille, ça mange 60% de céréales, ça veut dire que si les prix des céréales grimpent de 100%, comme ça s'est passé il y a deux ans, on est contraint d'augmenter nos prix de 40%.
Cette année, on bénéficie de l'effet inverse. Les céréales ont baissé sous l'impact des crises financières donc on a un prix (...) plus attractif par rapport aux autres viandes."

Avec l'acquisition récente du groupe "Arrivé" en attente de validation par l'autorité de la concurrence, LDC, qui détient à ce jour environ 28% de parts de marché de l'abattage de volailles en France, compte atteindre 40% de parts de marché à terme et 30% à l'horizon 2011-2012.

Ses principaux concurrents en France, Doux et Gastronome, représentent à peu près 10-12% des ventes nationales tandis que les ventes de LDC sont "bien au-dessus" de 28%, selon le président du directoire.

Le leader français de la volaille compte accroître ses parts de marché grâce à sa croissance organique car il n'envisage pas d'acquisition pour l'instant. Le groupe vient en effet de procéder à deux acquisitions dans la volaille, à savoir le groupe français Arrivé et le Polonais Tarczynski, et entend donner la priorité à leur intégration.

"Aujourd'hui, il va falloir gérer ces acquisitions, c'est vraiment ce qui va nous animer dans les deux ans à venir", a-t-il précisé.


RACHAT DE LA MARQUE MARIE AU MENU


Si la volaille se vend bien, l'activité traiteur du groupe souffre quant à elle d'une situation plus morose. L'activité sandwichs se montre aussi dynamique que celle de la volaille mais le pôle plats cuisinés connaît un ralentissement de sa croissance qui passe de 6-7% en 2008 à 2-3% cette année.

"On s'aperçoit que le consommateur est attentif au prix. Il va aller vers des produits qui sont, en prix facial, plus attractifs", a déclaré Denis Lambert.

LDC finalise actuellement le rachat de la marque de traiteur Marie, très visible sur le marché français, au Britannique Uniq.

"On est dans l'attente de l'avis du comité d'entreprise qui nous permettra de procéder à une signature définitive avec le groupe Uniq dans l'été et qui sera conditionnée à l'autorité de la concurrence", a ajouté le président du directoire.

Néanmoins, LDC, qui ne possède pas encore d'activité surgelés mais uniquement de frais, devra arbitrer entre le maintien d'un niveau satisfaisant de rentabilité de Marie dans cette activité et la nécessité d'assurer la visibilité de la marque dans les rayons.

"On sait que le surgelé contribue fortement à la présence de la marque dans les rayons et la marque est connue par les consommateurs français aussi bien dans le frais que dans le surgelé. Il n'est pas question pour nous de priver la marque de ses moyens", a assuré Denis Lambert.

Les ventes à l'international sont également reparties après une perte opérationnelle de 3 millions d'euros sur l'exercice précédent et elles devraient même redevenir bénéficiaires, selon Denis Lambert.


Une fois toutes les acquisitions récentes intégrées, le chiffre d'affaires du groupe devrait dépasser 2,5 milliards d'euros, a-t-il précisé.

LDC a publié pour le premier trimestre de son exercice 2009-2010 (mars à mai) un chiffre d'affaires consolidé de 473,3 millions d'euros en hausse de 0,6% (-2,7% à périmètre comparable), dont le pôle volaille représente près de 80%.

Mardi à la Bourse de Paris, le titre LDC a clôturé en baisse de 0,64% à 79,49 euros, ce qui porte sa capitalisation boursière à 652,5 millions d'euros. Le tire a repris 40% depuis le début de l'année après une chute de 34% en 2008.

Edité par Gilles Guillaume

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 09:27

D'après un article paru sur le site : www.agraalimentation.fr  02/07/09

Le volailler sarthois LDC n’attend désormais plus que l’accord de l’autorité de la concurrence et des actionnaires d’Uniq pour s’offrir les plats cuisinés frais et surgelés Marie. LDC n’a jamais caché son intérêt pour cette entreprise qui est rentable depuis peu, mais qui possède de sérieux atouts, le principal étant de permettre au numéro 1 français de la volaille de détenir une marque forte au rayon traiteur des linéaires. Après avoir connu un changement de dimension sur son pôle volaille avec l’acquisition d’Arrivé et de Tarczynski (1), LDC donne donc une nouvelle dimension à son pôle traiteur, qui pesait jusqu’à présent 11,7 % de son chiffre d’affaires (227,1 millions d’euros). Marie va permettre à LDC de devenir numéro deux du rayon traiteur frais derrière Sodeb’O et de commencer un nouveau métier : les plats préparés surgelés, une activité que LDC hésite à garder, car elle n’est pas rentable.


 

Le suspens n’aura finalement pas duré longtemps. Comme annoncé en mars dernier (2), le spécialiste des plats préparés frais et surgelés Marie a trouvé un acquéreur avant la fin du mois de juin. C’est donc LDC qui remporte la mise, après avoir écarté ses deux derniers concurrents, le holding CCA de Monique Piffaut et Delpeyrat. Findus vient de démentir avoir eu un quelconque intérêt pour le rachat de Marie, contrairement à ce que Thierry Blandinières, le président de Delpeyrat, avait annoncé la semaine dernière (3). « Je suis très satisfait que LDC soit rentré en négociation exclusive pour acquérir Marie. Ce groupe avait le meilleur projet et permet à Marie d’être adossé à un industriel solide et de consolider sa position sur le marché des produits traiteurs », affirme Giampaolo Schiratti, directeur général de Marie, qui se félicite d’avoir réussi à respecter le délai fixé en mars. La finalisation du rachat n’attend désormais plus que l’autorisation de l’autorité de la concurrence et l’approbation de l’assemblée des actionnaires du groupe anglais Uniq, actionnaire à 100 % de Marie. Ce dernier avait repris Marie à Danone en 2000 et souhaite désormais se consacrer à ses activités outre-Manche. Uniq veut se désendetter (sa perte opérationnelle a atteint 9 millions d’euros l’an passé) et a donc accepté l’offre de 73 millions d’euros (dont 13 millions d’euros de dette), soit 5,8 fois la marge brute d’exploitation (Ebitda), proposée par LDC. La mise à prix était au départ de 90 millions d’euros.

Deuxième du rayon traiteur frais
L’annonce de la future vente de Marie à LDC n’est pas surprenante. Le numéro 1 français de la volaille avait fait état publiquement de son intérêt pour Marie et était parmi les mieux placés. « Avant même que Marie soit mis officiellement en vente, LDC avait fait savoir qu’il s’intéressait à nous », confirme Giampaolo Schiratti, qui devrait rester à son poste de directeur général de Marie jusqu’à la finalisation de la vente, prévue avant fin octobre. « L’acquisition de Marie est l’aboutissement de notre stratégie initiée il y a cinq ans », affirme quant à lui André Delion, directeur financier de LDC. Le volailler sarthois avait depuis longtemps la volonté d’acquérir une marque forte pour son pôle traiteur, car pour le moment, il réalise 85 % de son activité sur ce marché en MDD. Aux 227 millions d’euros de chiffre d’affaires du pôle traiteur frais de LDC s’ajoutent donc les 121 millions d’euros de Marie. Avec un chiffre d’affaires de 348 millions d’euros sur ce segment, LDC prendra ainsi la deuxième place derrière Sodeb’O. Le volailler détiendra 7,2 % du marché des produits traiteurs frais derrière Sodeb’O (7,5 %) et devant Fleury Michon (4,3 %).

Un pôle surgelé déficitaire
Outre le rayon frais, Marie permet à LDC d’arriver sur un nouveau marché : celui des surgelés. « Nous fabriquions déjà des filets de poulets surgelés pour l’export, mais les produits traiteurs surgelés constituent un nouveau métier qu’il nous reste à découvrir », indique André Delion. LDC a en effet accepté de racheter la totalité de Marie, qui réalise 143 millions d’euros de chiffre d’affaires en surgelé. La direction de Marie avait annoncé lors de la mise en vente qu’elle préférait ne pas séparer ses activités et vendre la totalité au même acheteur. L’avenir du pôle surgelé de Marie reste tout de même incertain. « Ce pôle est déficitaire. Nous allons essayer de le redresser, mais si nous n’y arrivons pas, nous garderons seulement la commercialisation et ferons sous-traiter la fabrication à un autre intervenant », annonce André Delion, qui rappelle que « 3,3 millions d’euros de résultat opérationnel sur les deux pôles, ce n’est pas énorme ». En 2008, Marie détenait 3,7 % du marché surgelé salé français, derrière les MDD (52,2 %), Findus (7,4 %), Nestlé (6,5 %), Mc Cain (4,8 %) et Charal (4,1 %).

Etendre le territoire de la marque Marie
Quoiqu’il en soit, si l’acquisition de Marie se concrétise, LDC aura réussi son objectif : acquérir une marque forte au rayon traiteur. Le groupe sarthois aurait difficilement pu trouver mieux : la marque Marie est présente dans plus de 4 foyers sur 10 et a un taux de notoriété assistée de 96 % ! « Nous allons réfléchir à l’extension du territoire de la marque Marie », confie André Delion. « Nous pourrions par exemple l’étendre à l’ensemble de notre pôle traiteur ou alors avoir une marque par circuit de distribution. Nous nous laissons le temps de penser à tout ça », poursuit-il. Une autre question se pose : l’avenir des deux marques de produits asiatiques Traditions d’Asie de LDC et Luang de Marie. « Pour le moment, nous comptons garder les deux marques », affirme André Delion. LDC sera alors très largement leader de ce segment, devant Sodeb’O (marque Kim Tan), et Loeul & Piriot (marque Tara). En 2008, les ventes de produits sous la marque Tradition d’Asie ont progressé de 32 % pour atteindre 2,6 millions d’unités vendues. Par ailleurs, LDC et Marie sont complémentaires dans un autre domaine : les marques de distributeurs. En effet, Marie est davantage présent en hard-discount tandis que LDC est plutôt spécialisé dans les MDD classiques.

Réaliser des synergies
Au-delà des marques, LDC va pouvoir réaliser de nombreuses synergies avec les unités de production de Marie et faire circuler les compétences. Marie détient six sites industriels à Briec (29), Sablé (72), Viriat (01), Chacé (49), Airvault (79) et Mirebeau (86). Une restructuration pourrait être envisageable, puisque sur certains sites les deux groupes ont des spécialités communes. « Par définition, les doublons devront être traités », déclare Giampaolo Schiratti. « LDC a besoin des usines de Marie : nous n’avons pas beaucoup de capacités disponibles », nuance quant à lui André Delion. Et il n’est pas impensable que l’autorité de la concurrence exige des cessions de sites, même si André Delion affirme ne pas avoir de « craintes majeures sur ce sujet ». Par ailleurs, l’avenir du siège social de Marie à Rungis, qui emploie 240 personnes, est incertain. « Nous allons poursuivre la décentralisation amorcée par la direction de Marie », annonce André Delion. « Mais elle ne sera pas possible pour tous les postes, notamment certains emplois juridiques et financiers », ajoute-t-il. Autre incertitude : Marie prévoyait d’installer trois lignes de production pour des quiches, tartes et tourtes dans une nouvelle usine à Viriat, dont la construction nécessite un investissement de 30 millions d’euros. « Nous allons prendre connaissance de ce projet et juger de sa rentabilité. Rien n’est décidé pour le moment », confie André Delion.

Un début d’année « pas florissant »
L’acquisition de Marie se fait au moment où l’entreprise a retrouvé un résultat opérationnel bénéficiaire, après avoir subi une perte de 7 millions d’euros en 2006. Son chiffre d’affaires triple net est quant à lui quasiment stable à 265 millions d’euros en 2008. Mais 2009 pourrait bien se révéler plus délicate pour la société. « Le début d’année de Marie n’est pas florissant. Nous sommes sur un marché qui souffre actuellement », confirme Giampaolo Schiratti. Et cette acquisition ne se fait pas au meilleur moment pour LDC qui doit déjà gérer l’organisation des nouveaux entrants (Arrivé, le polonais Tarczynski, Entracte, Cailles Robin, et DLG). Quoi qu’il en soit, LDC renforce avec cette acquisition sa position d’acteur majeur de l’industrie agroalimentaire française : l’ensemble ainsi formé atteindrait un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros contre 1,9 milliard l’année dernière.

(3) Cf Agra Alimentation n° 2071 du 25 juin 2009



Guillaume Etievant

 

Début d’exercice réussi pour LDC

Au premier trimestre de son exercice 2009-2010 (mars à mai 2009), les tonnages commercialisés de LDC ont progressé de 3,9 % (+1,7 % à périmètre identique). Le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’est établi quant à lui à 473,3 millions d’euros, soit une hausse de 0,6 % (- 2,7 % à périmètre identique). LDC profite de la reprise de la consommation : hors amont, son pôle volaille France a réalisé un chiffre d’affaires de 325,4 millions d’euros contre 322,1 millions d’euros au premier trimestre de son précédent exercice.
Le pôle traiteur a vu son chiffre d’affaires progresser de 19,2 % (-1,4 % à périmètre identique), à 64,7 M EUR. A l’international, la situation est par contre plus compliquée : le chiffre d’affaires de cette activité a baissé de 22,7 % (- 4,2% à taux de change constant). Cette chute « doit être appréciée au regard du profond redéploiement industriel et commercial engagé sur le pôle (restructuration en Espagne, arrêt des activités non stratégiques et relance des produits élaborés en Pologne) », précise le groupe, qui confirme son objectif de progression de plus de 20 % de son résultat opérationnel courant pour l’ensemble de l’exercice 2009-2010.

Le pôle traiteur de LDC après l’acquisition de Marie

491 millions d’euros de chiffre d’affaires
• 348 millions d’euros en produits traiteurs frais
• 143 millions d’euros en produits traiteurs surgelés
Un total de 3 184 collaborateurs
La marque Marie est présente dans plus de 4 foyers sur 10 et a un taux de notoriété assistée de 96 %.
La marque Le Gaulois est présente dans 1 foyer sur 2 et a un taux de notoriété assistée de 71 %
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 17:06
Le volailler français, basé à Sablé-sur-Sarthe, se dit prêt à acquérir 100 % du capital de Marie. L'inventeur célèbre des petits plats en barquettes vite réchauffés.
« Etre fort sur la volaille. » Et détenir une « grande marque » pour propulser l'activité d'un pôle traiteur bien portant. LDC (Lambert-Dodard-Chancereul) est sur le point d'atteindre l'objectif que le groupe s'est fixé il y a cinq ans. Le tout ficelé en deux mois.

Après le rachat du Polonais Tarczynski (volaille) et l'acquisition - encore soumise au feu vert de l'Autorité de la concurrence - du Vendéen Arrivé, numéro quatre du secteur, LDC s'apprête à acquérir la société Marie, filiale du groupe financier britannique Uniq.

Le numéro un français de la volaille est entré « en négociation exclusive » pour racheter 100 % du capital de Marie, célèbre inventeur des petits plats cuisinés, frais ou surgelés, vite réchauffés.


Le montant de la transaction, si elle est approuvée par les actionnaires d'Uniq et l'Autorité de la concurrence, s'élèverait à 60 millions d'euros. LDC prendrait aussi en charge la dette nette de Marie : 13 millions d'euros environ. « Nous sommes désormais entrés dans une période où l'on va discuter entre nous, exclusivement », confirme Denis Lambert, 49 ans, directeur du pôle volaille LDC dont le siège est basé à Sablé-sur-Sarthe.


15 000 employés

Avec ce rachat, LDC se placerait parmi les trois leaders français du traiteur. « Cela représenterait 40 % de notre activité », souligne Philippe Gelin, directeur du pôle traiteur. Le groupe franchirait le cap des 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel. Et des 15 000 salariés. Ne lui parlez pas d'empire. « Je ne suis pas un empereur », rétorque avec le sourire Denis Lambert.


Marie emploie 1 400 personnes en France, réparties dans sept usines. Dont celle de Sablé-sur-Sarthe (150 salariés) où un record de production a été battu en 2008 avec 60 000 barquettes individuelles fabriquées. « Une usine très moderne » qui, comme chacun des autres sites « garderait son autonomie », souligne Denis Lambert.


Trois acquisitions en deux mois ? « LDC en a réalisé 30 depuis 30 ans », relativise Denis Lambert. « On le fait parce qu'on peut se le permettre. Nous avons des bases solides. Et deux pôles, volaille et traiteur, qui se consacrent chacun à leurs dossiers », explique Denis Lambert. « On va maintenant gérer ça. Sans attraper le cigare. »


Malgré la crise, et un léger tassement des ventes en 2008, le pôle traiteur se porte bien. « Les consommateurs veulent des produits service », explique Philippe Gelin. LDC traiteur (11 % du chiffre d'affaires du groupe), ce sont les plats cuisinés Le Gaulois, Tradition d'Asie, Compañeros, EPC et DLG (restauration collective), les pizzas et sandwiches Entr'Acte, les crêpes et galettes Régalette. Marie commercialise de son côté ses plats frais et surgelés, les recettes exotiques Luang et WeightWatchers.


Les familles Lambert, Chancereul, Huttepain et Guillet détiennent 75 % des actions LDC. En un mois, le titre a gagné 22,84 % (cours Nyse Euronext). Il a grimpé de 43 % depuis le début de l'année.

 

Alan LE BLOA.
Ouest-France Sarthe 29/06/09
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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 08:29
Les poulets de Loué, les porcs fermiers de la Sarthe, les boeufs du Maine Label rouge ne mangent pas de soja transgénique. Un macaron le dit désormais au consommateur.

Une nouvelle étiquette fleurit dans les rayons. Le consommateur peut y lire la mention « nourri sans OGM minimum garanti 99,1 % ». Toute filière d'élevage capable de garantir que ses animaux ne mangent pas d'aliment transgénique est - enfin - autorisée à étiqueter cette information sur la viande ou les oeufs vendus en magasin.

Réuni sous l'égide de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, le Conseil national de la consommation a donné son feu vert, le 19 mai, en attendant la promulgation d'un décret interministériel.

« On sort enfin du « ni-ni » : ni étiquetage pour les productions animales nourries avec OGM, ni étiquetage pour les productions animales nourries sans OGM. C'est une petite révolution. La France rejoint l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie », se félicite Yves de la Fouchardière, directeur des Fermiers de Loué.



Un million de macarons « sans OGM » par semaine

La coopérative sarthoise, n° 1 français de la volaille Label rouge, s'est battue bec et ongles pour obtenir cette avancée dans la transparence et dans l'information du consommateur. Elle va coller chaque semaine un million de macarons « sans OGM » sur ses poulets, oeufs et autres escalopes !

Dès la mise en culture des premiers arpents d'OGM sur la planète dans les années 90, elle a clairement fixé le cap : pas plus qu'ils n'ont trempé le bec dans les farines animales, nos poulets ne picoreront pas d'OGM.

Avec d'autres coopératives régionales (Terrena, la Cavac), elle a construit une filière tracée et sécurisée d'approvisionnement en soja non transgénique en provenance du Brésil. « Ces efforts, non répercutés sur le prix de vente, nous ont coûté sept millions d'euros, chiffre Alain Allinant, président des Fermiers de Loué. Nous ressentions comme une injustice de ne pas pouvoir le faire savoir. Désormais, la parole est aux consommateurs : ils vont pouvoir dire - concrètement - s'ils veulent ou pas des OGM. »

La locomotive des poulets de Loué a entraîné dans son sillage d'autres filières de qualité, toutes réunies par la même exigence d'une alimentation sans OGM pour leurs animaux et par la volonté de le faire savoir sur des étiquettes : Labels rouges porcs fermiers de la Sarthe et boeuf fermier du Maine, viande AOC Maine-Anjou, beurre d'Échiré, fromages Sèvre et Belle, tome de Laguiole... En s'agglomérant, toutes ces filières et leurs 3 500 agriculteurs vont conforter et pérenniser la culture du soja non-OGM.

« Notre cahier des charges interdit le soja dans l'alimentation de nos animaux. Nos fournisseurs nous garantissent un aliment exempt d'OGM. C'est pour nos 700 éleveurs un aboutissement de pouvoir le communiquer aux bouchers artisans et à leurs clients », déclare Emmanuelle Dupont, de l'association boeuf fermier du Maine. « Il faut un contrepoids au lobby des OGM. Notre initiative préserve la liberté de choix du consommateur », conclut Alain Cabannes, directeur du porc fermier de la Sarthe.

Xavier BONNARDEL. Ouest-France Pays de La Loire 24/06/09
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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 18:29

        


La nouvelle est tombée aujourd'hui : LDC entre en négociation exclusive pour l'acquisition de la société Marie.

Décidément, 2009 sera une année à retenir pour le groupe sabolien LDC (Lambert Dodard Chancereul). Après la reprise de Cailles Robin et Arrivé pour la volaille ainsi que d'Entracte pour le traiteur et Tarczynski en Pologne, voici que Denis Lambert annonce un possible autre achat d'envergure dans l'univers traiteur : Marie, sous réserve d'accord définitif des autorités de la concurrence.

Incontestablement en l'espace de quelques mois, le groupe LDC aura pris une autre dimension, certes encore très "franco-française", mais prépondérante sur ses marchés de prédilection. Que ce soit dans la volaille ou le traiteur, le groupe fait figure de véritable leader désormais. Une position et une légitimité quasi-comparable à d'autres grands noms de l'agro alimentaire français, où rares sont les CA au-delà du milliard d'euros.

Le feuilleton Marie se termine donc, ou presque ! Et Dieu sait si cette pépite de l'agro alimentaire présente dans plus de 4 foyers sur 10, était convoitée. 96% de taux de notoriété assistée, une position très forte sur les quiches, tartes, plats cuisinés et exotiques, nul doute que notre belle Marie ne pouvait que séduire de nombreux candidats.

Il semblerait que le rythme des négociations entre les groupes Uniq et LDC se soit accéléré ces derniers jours. Alors que le dirigeant de Delpeyrat associé à Findus déclarait dans la presse son intention de reprendre Marie. Voilà que LDC, un peu à la surprise générale, annonce être en position numéro un pour récupérer ce joli fleuron du rayon traiteur et surgelés. A ceux qui pensaient les capacités financières du groupe sarthois obérées par ses achats récents, Arrivé notamment, cette nouvelle confirme s'il est besoin la puissance du groupe à assumer plusieurs opérations de croissance externe successives.

Coût officiel de l'acquisition : 60 millions d'euros, auxquels il convient d'ajouter l'apurement des dettes de Marie à hauteur d'environ 13 millions d'euros (source Ouest-France.fr 26/06/09).

Que faudra t-il retenir de ce rapprochement ?

Les bénéfices de l'opération sont nombreux pour LDC :

-accès à une marque forte : Marie. A laquelle il faut ajouter la licence Weight Watchers et dans une moindre mesure Luang ou Paul Bocuse.

-
accès à la deuxième place du marché du traiteur, derrière Sodebo mais au même niveau que Fleury-Michon 

-accès à un nouveau rayon, celui des surgelés avec possibilité pour celui-ci de développer une véritable force de vente à la fois dédiée aux produits traiteurs et aux produits issus de volaille (panés, viandes cuites ou crues, pizzas...)

-constitution d'un leadership omniprésent sur le segment des produits asiatiques avec deux marques de dimension nationale : Traditions d'Asie et Luang, loin, très loin devant les challengers Sodebo (Kim Tan), Loeul & Piriot (Tara), Took Took ou Délices d'Orient.

-possibilité de décliner le territoire de la marque Marie sur d'autres produits traiteurs, voire volaille du groupe LDC, afin de donner plus de légitimité à certaines familles de produits

-renforcement évident du poids de LDC vis-à-vis de ses fournisseurs (achats matières premières par exemple) et synergie logistique de part la proximité des sites LDC et Marie. Bretagne, Poitou, Bresse sont des régions où LDC possède déjà des outils de production et des bases arrières logistiques.

-spécialisation des outils de production et transfert de savoir-faire entre les unités existantes. Tartes salés, produits surgelés et bien sûr plats cuisinés sont des process que LDC maîtrise déjà. L'intégration de Marie n'en sera donc que plus facile.


Sur le papier, l'acquisition de Marie par LDC semble donc prometteuse et créatrice de richesses. En revanche, l'opération impose au groupe sarthois de relever plusieurs défis d'envergure :

-un défi financier : relever le niveau de rentabilité de Marie afin de le porter au niveau des standards habituels des autres filiales du groupe, digérer l'ensemble des acquisitions récentes,

-un défi structurel : gérer de front la réorganisation des nouveaux entrants (Arrivé, Entracte, Marie, Cailles Robin, DLG ou Tarczynski), définir et étoffer un organigramme qui soit adapté à tous les métiers du groupe : traiteur, volaille, amont et international,

-un défi marketing : rationnaliser les gammes produits et les marques. Bernard Loiseau, Le Gaulois, Marie, Companeros, Régalette, Traditions d'Asie, Luang...autant de références sur lesquelles une profonde réflexion marketing s'impose, y compris en termes d'innovations,

-un défi commercial : faire accepter cette opération aux clients distributeurs et redéfinir les contours de la force de vente en place tant sur les rayons surgelés que traiteur,

-un défi logistique : compte tenu des synergies possibles et des flux générés, il est possible que la capacité logistique de LDC nécessite des investissements d'adaptation, création d'une nouvelle plate-forme, externalisation, agrandissement, toutes les options sont possibles,

-un défi industriel : spécialiser les sites et créer une dynamique R&D.

Quelques soit les difficultés à venir, force est de constater que le groupe LDC atteint aujourd'hui une taille critique très significative avec un catalogue de marques reconnues et des capacités industrielles performantes, sur un marché où chaque centime compte.

Et demain, quels autres relais de croissance possibles pour le groupe ?

Si l'on regarde de près le rayon traiteur, LDC occupe une très large part que ce soit à ses marques ou par le biais des très nombreuses MDD servies par Agis, La Toque Angevine, ATI ou EPC. Pourtant, il existe encore quelques familles de produits sur lesquelles le groupe demeure quasiment absent : les salades traiteur (Mix Buffet, Martinet, Bonduelle, Daniel Dessaint), les tartes portions à emporter (Tartefrais, Le Ster), les tortillas, les fruits frais prêts à consommer (ID fruits, Flash fruits), Herta), les flammenkuches ou pâtes tressées (Pierre Schmidt, Iller, Sapresti), les spécialités soja (Bjorg, Sojasun), la charcuterie pâtissière (Valentin traiteur, Sodebo)...

Bref, bien peu de segments en valeur finalement comparé au reste du rayon (pizzas, plats cuisinés, produits ethniques, crêpes, omelettes, panés, feuilletés, tartes salés, etc.). De plus, beaucoup de ces familles sont arrivées à un stade de maturité et leur intérêt stratégique demeure flou en termes d'opportunités de croissance externe. Il faudra donc attendre de voir comment le marché évoluera dans les années qui viennent.

Ainsi, par le biais de cette acquisition, la seule usine sarthoise du groupe Marie implantée à Sablé s/Sarthe deviendrait alors la quatrième usine agroalimentaire du groupe LDC en Sarthe après LDC à Sablé, EPC à Roëzé et Cavol-LDC à Loué.









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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 19:23

Chers amis agronautes,

Vous avez été nombreux à venir sur le blog Sarthe & Agroalimentaire à la recherche d'informations concernant le rachat annoncé de la filiale française du groupe Uniq : Marie. Rappelons que Marie, ex-Générale Traiteur du groupe Danone, possède son usine de plats cuisinés à Sablé s/Sarthe.

Comme annoncé précédemment, de nombreux prétendants sont à l'affût. Selon un article du journal Les Echos du 23/06/09, le nom du vainqueur sera (ou serait) annoncé officiellement avant la fin du mois de juillet.

Parmi les grands de l'agro retenus par la banque Oddo, chargée de la vente des branches frais et surgelés de Marie, quatre repreneurs potentiels, du moins les plus cités dans la presse :

-LDC
-Tipiak
-Financière Turenne Lafayette alias Monique Piffault (William Saurin, Paul Prédault...)
-Delpeyrat associé à Findus

Le ticket Delpeyrat associé à Findus semble être bien positionné pour la reprise des outils de Marie. Delpeyrat reprendrait le frais (plats cuisinés, ethniques Luang) tandis que Findus utiliserait la marque Marie ou Weigt Watchers pour ses surgelés. Industriellement parlant, ce duo possède des atouts et des savoirs-faire non négligeables pour réussir cette opération. Delpeyrat, appuyée sur un actionnaire fort, la coopérative Maïsadour, est déjà implantée sur le marché des plats cuisinés depuis la reprise du Magicien Vert. Or, à l'instar du groupe LDC, sa production de plats cuisinés est réalisée presqu'exclusivement par le biais de MDD. Celle-ci est donc aussi à la recherche d'une marque nationale forte. De plus, la reprise de Marie lui permettrait de s'ouvrir au marché des produits asiatiques et de compléter habilement son offre en produits traiteurs (asiatiques notamment) afin de se positionner en tant que challenger sérieux face aux géants  LDC, Fleury-Michon ou Sodebo. Pour ce qui concerne Findus, que l'on ne présente plus, cette reprise lui permettrait d'asseoir ses positions déjà très fortes sur les rayons surgelés.

Et les vendéens dans tout cela ? On peut en effet s'étonner de l'absence des noms de Fleury-Michon ou de Sodebo dans les repreneurs potentiels de Marie. Marie trop chère ? Manque de moyens ? Peur de subir les foudres des autorités de la concurrence ? Toujours est-il que cela demeure surprenant quand on sait l'attrait d'une marque comme Marie pour le rayon traiteur ou surgelés.

Réponse à suivre en juillet. Mise à prix 90 millions d'euros, bon état, à débattre...

 

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 02:55

 
                                                                                                                         

En 2008, le rachat de Socopa par le groupe quimperlois Bigard ainsi que la reprise de la Socavi (ex-filiale Unicopa) par le groupe Terrena/Gastronome, avaient constitué les deux évènements majeurs de l'année, symbole d'un mouvement de concentration progressif et nécessaire dans la filière des produits carnés. 

Et quoi de neuf en 2009 me direz-vous ?

Après l'annonce de la mise en vente officielle du groupe Arrivé, numéro 4 de la volaille, au début de l'année, voici donc le temps du verdict. Selon le quotidien Les Marchés, les deux groupes Arrivé et LDC seraient rentrés en phase de négociation exclusive pour l'acquisition de 100% des actions détenues par la famille Arrivé, les coopératives Unigrains et CIAB. Exit donc les prétendants alias les groupes Glon et Terrena/Gastronome. Voilà qui va faire du bruit dans le Landerneau des poulaillers.

Pour autant, faut-il parler de "rachat" comme aiment à lancer précipitamment les journalistes ?

Certes, compte tenu de la puissance financière du groupe LDC et des complémentarités évidentes entre les deux groupes, on peut supposer que le volailler sarthois parviendra à ses fins d'ici la fin mai 2009. Toutefois, l'expérience du rachat avorté de Madrange par le groupe Monique Piffault nous montre qu'il faut toujours être prudent lorsque le terme de "négociation exclusive" est employé. Une exclusivité ne signifie pas toujours rachat et cela est avant tout l'expression d'une volonté commune.

D'ailleurs, la prudence sera d'autant plus nécessaire qu'il faudra faire accepter cette union aux autorités de la concurrence ce qui, vu la position forte des deux groupes sur le dossier des volailles label rouge par exemple, sera délicat à obtenir.

Cession d'actifs industriels ? Cession de marques ? Il est probable que les garants de la libre concurrence obligent les deux groupes à modifier leur copie dans les mois à venir et que les autres volaillers, dont Gastronome, fassent pression sur les organismes d'Etat pour retarder au maximum l'échéance. 

Quoiqu'il en soit le rachat du groupe Arrivé par LDC est plutôt bien accueilli dans son ensemble. LDC pourra ainsi accroître sa zone de "Chal-Landes-ise" en matière de labels rouges, excusez du jeu de mots !

Selon le blog de la CGT Arrivé du 23/04/09 : "LDC deviendra l'unique actionnaire du groupe Arrivé qui restera une filiale autonome et gardera son nom. Ce dernier devrait prendre la direction opérationnelle de l'entreprise d'ici la fin de l'année. Toutefois, des interrogations subsistent concernant l'avenir des Fermiers Landais, de l'ANA, ADP et Bellané."

Réponse attendue fin mai 2009. En tout état de cause, l'union Arrivé-LDC représentera environ 30% du marché français de la volaille.

Communiqué officiel du groupe LDC du 23/04/09 :

"LDC entre dans une phase de négociation exclusive avec les actionnaires du Groupe Arrivé en

vue de mener à bien le projet d’acquisition du Groupe Arrivé sous réserve de la levée de

certaines conditions suspensives. Cette période de négociation exclusive permettra d’affiner les conditions d’acquisitions et de finaliser les opérations de due diligence.


Présent dans la volaille (75 % de
l’activité) et dans la nutrition animale (25 %), le Groupe Arrivé a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 561 M
 € en 2008 et dispose d’un certain nombre de marques dont la Marque Maître Coq. Le groupe Arrivé emploie près de 2 835 personnes réparties sur 11 sites de production en France. Le projet de rapprochement confirme le fort intérêt stratégique entre les deux Groupes qui devrait bénéficier à l’ensemble.


Avec près de 2 milliards d’euros
de chiffre d’affaires et 12 000 collaborateurs, le Groupe LDC se

positionne comme un spécialiste européen du frais au travers de ses deux activités :


• L’élaboration de produits à base
de volaille avec une gamme étendue : poulets labels, panés,

produits élaborés ou de découpe…

• Les produits traiteur (12% de l’activité) : sandwiches, pizzas, produits ethniques, plats cuisinés…


Des marques fortes (Loué, Le
Gaulois), une innovation constante, une compétitivité établie et

des positions solides et diversifiées chez ses clients en France et à l’international participent au développement."

 




 




 

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 17:58

On l'a appris cette semaine, les groupes Arrivé et Marie sont à vendre. Le groupe sarthois LDC spécialisé dans la volaille et les produits traiteurs va t-il accueillir dans son périmètre ces deux entreprises de qualité ? Réponse dans les semaines à venir.

Arrivé, fleuron de l'aviculture vendéenne, dirigé par Jacques Arrivé, est le numéro 4 du secteur (derrière LDC, Doux et Gastronome). Son portefeuille de produits comporte des marques prestigieuses (Maître Coq, Landes St Sever, Challans, Bocage Vendéen, Auvergne...), ainsi que des positions clefs dans l'univers de la GMS (numéro 1 sur le snacking avec son produit phare "Coq Ailes" ou les poulets rôtis, numéro 1 des produits désossés festifs farcis, 50% du marché des volailles des Landes...) et une présence historique dans les freezer-centers (Picard, Toupargel..). Certes, si Arrivé fait figure de petit poucet sur le marché de la
découpe basique de volaille (canard, poulet, dinde, lapin) contrairement à ses concurrents, son mix produit est proche de celui de son confrère LDC puisqu' Arrivé possède une forte activité en produits élaborés et en produits à label rouge. Un "petit LDC" à la sauce vendéenne en somme...
     
De toute évidence, un rachat du groupe Arrivé permettrait notamment à LDC de renforcer ses positions déjà solides sur le marché de la volaille :
- une hégémonie sur les volailles des Landes St Sever
- une ouverture sur de nouveaux bassins de production (Vendée, Challans, Auvergne..)
- une domination des segments des produits festifs farcis, confits, surgelés, rôtis ou fumés, volailles certifiées, biologiques...
- un renforcement de ses positions voire un leadership sur les produits panés, en particulier les caissettes
- un renforcement de la présence de LDC sur le réseau des détaillants et grossistes par le biais des Fermiers Landais, alias la société "Marie Hot", très présente sur les étals des bouchers de France et de navarre

Par ailleurs, outre la complémentarité géographique avec les outils LDC existants en Vendée et Deux-Sèvres (STAM, Cailles Robin, Bellavol*), le rachat d'Arrivé ouvrirait à LDC les portes d'un nouveau marché, celui des produits petfoods.

*Bellavol, usine d'aliments située à Moncoutant 79 (ex-Bellané) est une filiale du groupe LDC reprise en  collaboration avec le groupe Arrivé.


A ce jour, trois groupes majeurs de l'aviculture ont déposé leur offre de reprise (LDC, Glon et Gastronome) et toutes ont leur chance d'aboutir.

Gastronome dispose d'un actionnariat solide (Terrena) mais doit digérer la reprise des outils de la coopérative Unicopa (ex-Socavi). Sa proximité géographique avec les outils d'Arrivé pourrait cependant plaider en sa faveur.

Glon, dispose également de gros moyens et les deux acteurs se connaissent bien puisque Glon travaille déjà avec Arrivé à travers certains dossiers (Farmor, Kéranna, filière amont Sud Ouest, etc..). Il ne faut pas oublier non plus l'association conjointe des groupes breton et vendéen lors de la reprise des ex-outils Bourgoin avec Michel HOUDEBINE.  De plus, contrairement à Gastronome et LDC, Glon est peu présent en GMS (hormis le hard discount), il y a donc peu de chance pour que les deux groupes ne se marchent sur les pieds dans les magasins, du moins sur le frais.


 Marie. On l'apprend dans le Figaro du 13/03/09, le grand nom de l'agroalimentaire Français : la société Marie (ex-Générale Traiteur) est également à vendre. Passée en 2001 de Danone au groupe britannique Uniq, celle-ci est présente sur les segments traiteurs frais et surgelés. Il s'agit évidemment d'une cible de choix pour le groupe LDC. Numéro 2 des plats cuisinés (Marie, Paul Bocuse, Weight Watchers), numéro 1 des produits asiatiques à marque (Luang), un rachat de Marie par LDC permettrait enfin au groupe sabolien d'affirmer sa notoriété grand-public sur le marché du traiteur. En outre, cela lui ouvrirait les portes du marché GMS des surgelés. 

LDC a de bonnes chances de remporter la mise sur ce groupe, toutefois le traiteur sabolien devra compter sur d'autres challengers sérieux tels que Tipiak ou Monique Piffault. Affaire à suivre...



Pour la Sarthe, Marie n'est pas inconnue puisque c'est à Sablé s/Sarthe (à quelques centaines de mètres de LDC pour l'anecdote), que le groupe fabrique la quasi totalité de ses plats cuisinés frais pour la GMS et la RHD sous les marques Marie, Paul Bocuse et sous licence Weight Watchers.

Le groupe anglais Uniq vient de confier à la banque Oddo le mandat de vente de Marie. Etranglé par son endettement, Uniq doit céder ses actifs hors du Royaume-Uni. Marie, qui a réalisé un CA l'an passé de 265 millions d'euros et un résultat opérationnel de 3.3 millions d'euros, est présent uniquement en France, avec 6 usines et 1400 salariés. La société réalise 54% de son CA avec des produits surgelés pour le compte des marques de distributeurs et à sa propre marque (Source Figaro 13/03/09).
  

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