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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 21:40

Source : Ouest-France Entreprises - 28/04/2015

L'usine stoppe définitivement sa production, à Luché-Pringé. Une partie des salariés a refusé un reclassement au sein du groupe Terrena. Aucun repreneur n'est en vue pour le site.

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8 octobre 2014. Les 165 salariés de l'usine Gastronome sont sous le choc. La direction générale informe le personnel d'un projet de fermeture du site basé à Luché-Pringé, d'ici juin 2015.

« On savait que les choses allaient mal. Mais on ne s'attendait pas à un choc pareil », résume Pascal Louineau, délégué CGT. Une partie du personnel, sonné, débraie le lendemain dans les ateliers. Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est dévoilé le 21 octobre, dans une atmosphère houleuse.

La direction du groupe avance une perte de 53 millions d'euros en quatre ans, liée à la hausse des importations de dindes et poulets. La flambée des coûts de transport fragilise également le site luchois, éloigné des bassins d'élevage. 356 postes de reclassement doivent être proposés au sein de Terrena.

Sept mois de bras de fer Des arguments rejetés en bloc par la CGT, qui qualifie le document de « torchon ». Le début d'un long bras de fer, entre salariés et direction. Les débrayages se succèdent. Le 23 octobre, une centaine de personnes défilent avec pancartes et banderoles à Luché-Pringé. En novembre, la CGT refuse l'ouverture de négociations sur le PSE. Les représentants du personnel demanderont encore l'annulation du plan en décembre. Puis son gel pour une période de six mois, en février dernier. Sans succès.

« Le groupe Terrena, qui fait des profits et qui est prêt à dépenser 20 millions d'euros pour supprimer un site, a largement les moyens de prendre six mois pour étudier un plan de sauvegarde des emplois », s'indignent les délégués.

L'émotion est vive en Sarthe Les discussions entre représentants du personnel et direction ne reprendront qu'en mars. Le 17, le comité d'entreprise émet un avis favorable sur le projet d'accord collectif, portant sur le PSE.

À l'issue de ce bras de fer, les Gastronome voient leur prime de licenciement supra légale portée à 35 000 € par personne. Le congé de reclassement passe également de huit à douze mois. Aucun repreneur Les salariés ont jusqu'au 30 avril, pour faire connaître leur choix, concernant leur avenir. En mars, près de 90 avaient refusé une offre de reclassement interne, selon la direction. Et une vingtaine s'était dit intéressée, sans que rien ne soit signé. Beaucoup restaient indécis. « 145 personnes doivent partir le 30 avril. Une vingtaine restera sur le site jusqu'à sa fermeture, en juillet », indiquait Francis Guilbert, directeur.

Les lettres de licenciement devraient être envoyées entre le 4 et le 6 mai. Une antenne de reclassement ouvrira mi-mai, dans des locaux mis à disposition par la mairie. Aucun repreneur sérieux ne s'est, pour l'heure, manifesté pour le site de 10 000 m2. La fermeture constitue aussi un coup dur pour la commune de Luché-Pringé. « Gastronome représentait environ 45 000 € de taxe foncière et 28 000 € en contribution sur la valeur ajoutée des entreprises », résume le maire, Marc Leeschaeve.

La production stoppera définitivement mercredi. Jeudi, les salariés se retrouveront une dernière fois, à l'usine, pour une journée d'au revoir. Chacun devra ensuite tracer sa route. Élisabeth PETIT.

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