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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 13:15

Selon un article publié le 07/07/09 sur le site Capital.fr par Florent Le Quintrec et Michel Rose


PARIS (Reuters) - Le groupe LDC, propriétaire des marques Loué, Maître Coq et Le Gaulois, assure que son pôle volaille ne connaît pas la crise, et qu'il en tire même parti.


"Sur la volaille, on a plutôt un impact favorable. Courant 2008, on avait été contraint de passer des hausses importantes liées à l'augmentation des céréales", a expliqué mardi Denis Lambert, président du directoire de LDC lors d'un entretien accordé à Reuters.

"Une volaille, ça mange 60% de céréales, ça veut dire que si les prix des céréales grimpent de 100%, comme ça s'est passé il y a deux ans, on est contraint d'augmenter nos prix de 40%.
Cette année, on bénéficie de l'effet inverse. Les céréales ont baissé sous l'impact des crises financières donc on a un prix (...) plus attractif par rapport aux autres viandes."

Avec l'acquisition récente du groupe "Arrivé" en attente de validation par l'autorité de la concurrence, LDC, qui détient à ce jour environ 28% de parts de marché de l'abattage de volailles en France, compte atteindre 40% de parts de marché à terme et 30% à l'horizon 2011-2012.

Ses principaux concurrents en France, Doux et Gastronome, représentent à peu près 10-12% des ventes nationales tandis que les ventes de LDC sont "bien au-dessus" de 28%, selon le président du directoire.

Le leader français de la volaille compte accroître ses parts de marché grâce à sa croissance organique car il n'envisage pas d'acquisition pour l'instant. Le groupe vient en effet de procéder à deux acquisitions dans la volaille, à savoir le groupe français Arrivé et le Polonais Tarczynski, et entend donner la priorité à leur intégration.

"Aujourd'hui, il va falloir gérer ces acquisitions, c'est vraiment ce qui va nous animer dans les deux ans à venir", a-t-il précisé.


RACHAT DE LA MARQUE MARIE AU MENU


Si la volaille se vend bien, l'activité traiteur du groupe souffre quant à elle d'une situation plus morose. L'activité sandwichs se montre aussi dynamique que celle de la volaille mais le pôle plats cuisinés connaît un ralentissement de sa croissance qui passe de 6-7% en 2008 à 2-3% cette année.

"On s'aperçoit que le consommateur est attentif au prix. Il va aller vers des produits qui sont, en prix facial, plus attractifs", a déclaré Denis Lambert.

LDC finalise actuellement le rachat de la marque de traiteur Marie, très visible sur le marché français, au Britannique Uniq.

"On est dans l'attente de l'avis du comité d'entreprise qui nous permettra de procéder à une signature définitive avec le groupe Uniq dans l'été et qui sera conditionnée à l'autorité de la concurrence", a ajouté le président du directoire.

Néanmoins, LDC, qui ne possède pas encore d'activité surgelés mais uniquement de frais, devra arbitrer entre le maintien d'un niveau satisfaisant de rentabilité de Marie dans cette activité et la nécessité d'assurer la visibilité de la marque dans les rayons.

"On sait que le surgelé contribue fortement à la présence de la marque dans les rayons et la marque est connue par les consommateurs français aussi bien dans le frais que dans le surgelé. Il n'est pas question pour nous de priver la marque de ses moyens", a assuré Denis Lambert.

Les ventes à l'international sont également reparties après une perte opérationnelle de 3 millions d'euros sur l'exercice précédent et elles devraient même redevenir bénéficiaires, selon Denis Lambert.


Une fois toutes les acquisitions récentes intégrées, le chiffre d'affaires du groupe devrait dépasser 2,5 milliards d'euros, a-t-il précisé.

LDC a publié pour le premier trimestre de son exercice 2009-2010 (mars à mai) un chiffre d'affaires consolidé de 473,3 millions d'euros en hausse de 0,6% (-2,7% à périmètre comparable), dont le pôle volaille représente près de 80%.

Mardi à la Bourse de Paris, le titre LDC a clôturé en baisse de 0,64% à 79,49 euros, ce qui porte sa capitalisation boursière à 652,5 millions d'euros. Le tire a repris 40% depuis le début de l'année après une chute de 34% en 2008.

Edité par Gilles Guillaume

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