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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 21:09
André Toutain, 59 ans, producteur de porcs fermiers de la Sarthe à Yvré-l'Évêque, fait régulièrement la promotion de son label dans les magasins pour récréer de la proximité entre consommateurs urbains et producteurs ruraux.
André Toutain, 59 ans, producteur de porcs fermiers de la Sarthe à Yvré-l'Évêque, fait régulièrement la promotion de son label dans les magasins pour récréer de la proximité entre consommateurs urbains et producteurs ruraux.

L'éleveur de porc labellisé, filière qui s'en sort plutôt mieux que d'autres secteurs agricoles, vante son produit via des animations en magasin. Il sera demain au salon de l'agriculture.

Les poulets l'ont fait. Les cochons s'y mettent.

 

Après les volailles de Loué rodées à l'exercice depuis longtemps, ce sont les producteurs du label rouge des porcs fermiers de la Sarthe qui s'invitent dans les supermarchés et devant l'étal des bouchers-charcutiers. Objectif : draguer le consommateur en allant à sa rencontre. En lui parlant pour lui faire connaître les qualités gustatives d'un cochon végétarien au look assez classique et aux conditions d'élevage relevant d'un cahier des charges très strictes.

« Depuis deux ans, les notions de nutrition et de santé sont de plus en plus importantes pour le public désormais attentif au bien-être de l'animal et à la façon dont il a été élevé », constate Alain Cabannes, directeur de ce label qui vend chaque semaine 850 porcs issus d'une quarantaine d'exploitations installées principalement dans le sud-ouest du département.

La qualité de cette viande étiquetée « Le cénomans », vendue autour de 10 à 11 € le kilo, n'est néanmoins pas suffisante pour doper les ventes d'un secteur, labels et AOC en général, qui tire plutôt mieux son épingle du jeu que d'autres filières agricoles.

« Chez le boucher de quartier, la part de marché du label augmente même de 8 à 10 % », avance Alain Cabannes. Mais la concurrence est telle qu'il faut faire la différence.

Avec une dizaine d'éleveurs du label, le porc fermier de la Sarthe est donc parti à l'assaut des consommateurs.

Large sourire qu'une épaisse moustache poivre et sel ne parvient pas à dissimuler, André Toutain, 59 ans, est l'un des premiers producteurs à avoir pris le train des animations lancées par sa filière. Depuis un peu plus d'un an, l'éleveur d'Yvré-l'Évêque a participé à une dizaine d'opérations chez des clients de son label : magasin, boucher, charcutier... Parfois jusqu'à 1 000 kilomètres de chez lui.

« Je suis fier de mon produit. Et quand quelque chose vous plaît, ça plaît aussi à la personne à qui on en parle, assure-t-il. On n'est pas des éleveurs virtuels. Les gens peuvent mettre un visage sur le producteur. Ils sont sensibles à notre démarche ; j'ai été surpris de la réaction de jeunes couples très à l'écoute. Tant mieux, car ce seront encore des consommateurs pendant 40 ans. »

Aujourd'hui, c'est vers Paris qu'André Toutain a les yeux tournés. Pendant trois jours, c'est au public du salon de l'agriculture qu'il va confier sa passion pour ses cochons.

 

 

 

Igor BONNET.
Source Ouest-France - 24/02/10
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