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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 17:58

Source LE MONDE | 30.11.2013 | Par Laurence Girard

 


Le groupe volailler LDC est installé à Sablé dans le département de la Sarthe.

Des nuggets de poulets à la marque Le Gaulois dans un pot similaire à celui de l'enseigne de fast-food américaine KFC. Ou des « steaks hachés » précuits de poulet à la marque Maître Coq.

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Ces deux produits lancés tout récemment par LDC dans les rayons des supermarchés illustrent bien la stratégie de l'industriel sarthois. Une stratégie qui fait de cette société l'exception française du marché de la volaille.

Leader du secteur, elle réussit à concilier croissance et rentabilité. Et elle l'a encore confirmé, le 21 novembre, lors de la présentation de ses résultats sur le semestre achevé fin août. Son résultat net progresse de 31 % à 32,1 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 1,46 milliard d'euros en hausse de 7,2 %.

LDC a toutefois tenu à souligner qu'une partie de cette performance était liée au crédit d'impôt compétitivité emploi. Cette mesure gouvernementale a contribué pour 7,5 millions d'euros au résultat opérationnel courant.

CROISSANCE DES VOLUMES

LDC, dont l'activité volaille représente près des deux tiers de son chiffre d'affaires, a également profité des déboires de son concurrent Doux. Il s'est emparé, fin 2012, de deux sites du volailler breton, l'un à Laval, l'autre à Sérent (Morbihan), et il a également bénéficié d'un accroissement de ses volumes.

Dans un contexte que Denis Lambert, le président du directoire de LDC, considère comme « difficile », se disant « inquiet sur la consommation des ménages en France dans les mois à venir », la société sarthoise compte d'abord sur les marques fortes – Poulet de Loué, mais également Le Gaulois et Maître Coq.

Mais l'entreprise mise aussi sur un rythme régulier d'innovations. LDC vient ainsi de lancer une gamme « made in France », d'entrée de gamme comme alternative au poulet importé. 

« On peut innover même sur les produits les plus standard », affirme M. Lambert. Beaucoup, prédécoupés ou précuits, tiennent compte des tendances actuelles, par exemple du désir des consommateurs de réduire le temps de préparation des repas.

Une même stratégie s'applique au pôle traiteur du groupe. Il bénéficie de la marque Marie, qui va préciser l'origine des viandes dans tous ses plats cuisinés. Cette marque a prouvé sa résistance sur un marché en berne, par ailleurs secoué par le scandale de la viande de cheval. Son chiffre d'affaires est resté quasi stable sur le semestre et elle est enfin passée en résultat positif. Le pôle traiteur dans son ensemble est en léger repli, et le résultat opérationnel courant reste négatif.

Le défi de LDC, qui espère dépasser la barre des 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013, est de réduire sa dépendance au marché français. L'international ne représente que 6 % de ses ventes. Le groupe a dû se retirer d'Espagne et n'est plus implanté qu'en Pologne. Mais il est attentif à toutes opportunités en Europe.

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